Floriane Kisa

L’échelle est un point important quand elle confectionne ses sculptures. Il concrétise son appropriation des espaces. Sa main ou son corps sont des points de repères. Cela permet au spectateur de se projeter à travers en s’appropriant la sculpture avec son propre corps.
Le rapport de dominant/dominé face à l’objet n’est plus. Les tapis qu'elle tisse sont une représentation matérielle d’une identité qu'elle souhaite faire perdurer. Lors d’un long processus, elle crée un espace idéalisé où le temps s’arrête (espaces créés à partir d’éléments symboliques ou importants sentimentalement). En questionnant la place de ses origines kurdes dans ses sculptures, elle a été amenée à y intégrer les notions de transmission, de mémoire, de partage et de préservation. Pour un peuple apatride l’appropriation d’espaces est essentielle et inévitable.
Cependant, Floriane tente de rendre ces problématiques ‘’universelles’’ afin que chacun.e puisse s’y identifier. C’est pourquoi la place des objets a une grande importance dans son travail. La possession d’objets chers à nos yeux est commun à tous.tes, ils sont porteurs de souvenirs et d’émotions. Elle les intègre dans ses sculptures en leur enlevant leur fonctionnalité pour qu’il n’en reste que la projection mentale de ce qu’ils représentent pour nous.