Sohyun Park
2024
Séoul — 1991
ESAD-GV (Grenoble)
DNSEP Art 2019
Le travail de Sohyun Park emprunte plusieurs voies, plusieurs styles, tous contenus déjà dans ses cartographies affectives qui sont celles de trajets effectués, de bâtiments dans lesquels elle a travaillé, de villes où elle a habité.
Si l’on en parcourt attentivement les tracés, on y repère des thèmes récurrents. Le temps - sous la forme d’horloges, des saisons et du climat, soleil, lune, pluie, neige ; le voyage - allers et retours entre la Corée du Sud et la France, trains, voiture, cars, mais aussi routes et chemins reliant un point à un autre, dessinant de façon approximative l’essentiel de l’organisation d’un lieu.
Les cartes sont aussi des matrices, des concentrés de formes et d’idées. Elles fournissent les morceaux d’architecture qui, par leurs spécificités de structure, participent de l’identité du site. Ces édifices, reproduits en maquettes, reconstituent une ville synthétique imaginaire. Une sorte de contrée mémoire de l’artiste.
On peut y trouver aussi, dans les parties où la peinture succède au trait, le point de bascule qui marque l’entrée dans le rêve. Les toiles réalisées par ailleurs concentrent cet univers-là. Les nocturnes s’imposent. Nuits éclairées par la lune, eaux tranquilles, rives d’un lac ou d’une rivière, deux montagnes en fond et une présence humaine. Leur dimension fortement onirique affleure à la surface. Etrangement statiques, elles installent dans le travail une permanence, une forme d’atemporalité. Ou plutôt une manière de figer un instant pour le rendre éternel. Fugace et durable à la fois. Fugace comme la trajectoire d’une vie humaine dont l’empreinte de Neil Amstrong sur la lune est le symbole glorieux, comme ces dates commémoratives d’évènements que le soleil projette sur le sol à travers le papier découpé, ou comme cette série de cadrans qui traduit la perception subjective que l’on a de l’écoulement du temps. L’usage de matériaux organiques, très présents dans l’œuvre, confirme ce sentiment de finitude dans l’infini du cycle naturel des répétitions.
Extrait du texte de Claire Viallat-Patonnier, juillet 2022.
2024 : 'L'appel du large', musée Paul Dini, Villefranche-sur-Saône
2024 : Exposition collective, MAPRAA
2024 : Biennale de Champigny-sur-Marne
2023 mars : l'exposition personnelle 'Les villes flottantes', Gallery the J, Songdo, Corée du Sud
2023 Avril : Being - Mom is a woman , rk contemporary gallery, Tokyo, japon
2023 Mai : Art fair Séoul avec Gallery white Birch, Coex mall, Séoul, corée du sud
2023 Mai : L'exposition personnelle 'L'horizon des événements ', MAC Pérouges, France
2023 Juin : Square Brackets, Gallery KOTE, Séoul, corée du sud
2023 Septembre : 'SOMNIUM LEGEDIA', dans le cadre de Féstival point point, Galerie Bitume, Avranches, France
2023 Novembre : Corps de ville, Bourg en Bresse, France
Du 14 novembre 2021 au 30 janvier 2022, elle participe à l’exposition Fascination de Benjamin Seror, CRAC Alsace. Du 5 mai au 21 mai 2022, elle expose à la Mapraa à Lyon.
Du 3 septembre au 18 septembre 2022, elle participe Salon Les YS à Saint-Alban-les-
Eaux. En Septembre 2022, elle a présenter un solo show à l'Espace Larith à Chambéry.
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